Si le système hormonal des hommes est caractérisé par une certaine stabilité, celui des femmes connaît un changement presque permanent. Et si vous êtes une athlète, cet article devrait vous parler sérieusement, puisque les variations hormonales influenceront considérablement vos capacités sportives d’une part, et la fréquence et l’abondance de vos règles d’autre part. De plus, ces variations peuvent être exacerbées par votre pratique sportive, en fonction de son intensité et de sa fréquence. Puisque la question vous intéresse, nous vous présenterons en détail comment adapter votre cycle mensuel à votre pratique sportive.
Sport et cycle menstruel : comprendre la relation
À partir d’une certaine intensité, les pratiques sportives influencent le cycle menstruel. En fait, le taux d’œstrogène dans votre organisme est lié à votre taux de masse graisseuse. En vous adonnant à une pratique sportive intense, la diminution de votre masse graisseuse consécutive à vos dépenses énergétiques pourrait faire baisser ce taux d’œstrogène de façon drastique. Et lorsque ce taux chute de cette manière, vous bouleversez votre système hormonal.
Or, le cycle menstruel est essentiellement maintenu par une variation calculée des taux d’hormones (œstrogènes et progestérones) dans le sang. Ce n’est pas vous qui devrez définir cela. C’est un système conçu pour fonctionner à un certain rythme. Mais dans certaines conditions, comme celle que nous avons décrite plus haut, vous pouvez inconsciemment influencer négativement le déroulement de votre cycle menstruel.
En conséquence, vos règles peuvent devenir plus ou moins irrégulières ou disparaître dans certains cas. Même si cela ne risque pas d’avoir un impact négatif sur votre fertilité, il vaut mieux prendre vos dispositions pour ne pas en venir à ce point, car votre santé et vos performances physiques pourraient en souffrir.
Comment courir en fonction de votre cycle menstruel ?
Maintenant que vous êtes convaincue de l’impact de votre pratique sportive sur votre cycle menstruel, voyons comment vous pouvez vous organiser pour éviter toute sorte de déconvenue.
Pendant la phase folliculaire : les 14 premiers jours du cycle
La phase folliculaire commence le 1er jour de vos règles et dure jusqu’à l’ovulation. Elle est caractérisée par un accroissement de taux d’œstrogène qui favorise la croissance du follicule.
Au cours de cette période, votre humeur s’améliore, votre température corporelle augmente et vous ressentez un pic d’énergie. Vous pourrez donc avoir plus d’entrain et de facilité à vous entraîner. Pendant cette période, n’hésitez pas à effectuer des exercices intenses et longs.
Pendant la phase d’ovulation : autour du 14e jour
Pour la plupart des femmes, l’ovulation se produit autour du 14e jour. À cette étape, le taux d’œstrogène atteint son niveau maximal puis baisse progressivement, alors que le taux de progestérone commence son ascension. Là, vous êtes au mieux de votre forme. Vous pouvez maintenir, voire intensifier vos entraînements.
Toutefois, compte tenu de la variation du taux d’œstrogène et de la laxité accrue que vous ressentirez dans vos articulations, l’idéal est d’éviter les étirements maximaux. Autrement, vous pourriez subir des déchirures ligamentaires.
Pendant la phase lutéale : du 15e au 28e jour du cycle
C’est la phase qui débouche sur l’apparition des règles. Elle est caractérisée par un niveau élevé du taux de progestérone et d’œstrogène (toutefois à un niveau moindre qu’à la phase folliculaire). Le rôle de ces hormones sera de stimuler l’ovulation et de préparer en vous, un environnement favorable à l’œuf fécondé. En cas de non-fécondation, les taux de ces deux hormones chutent et le cycle recommence depuis le début.
Pendant la phase lutéale, vous remarquerez que la température de votre corps restera à quelques degrés au-dessus de la normale, ce qui affectera vos performances cardiovasculaires. En conséquence, vous devrez courir moins fréquemment et moins longtemps. Votre corps aura tendance à tenir moins à des entraînements modérés et vous serez plus rapidement fatiguée. L’idéal serait donc de vous contenter des entraînements à faible impact tels que le yoga et des activités aérobies à un rythme faible.
À mesure que vous commencez à courir en fonction de votre cycle, vous remarquerez que votre organisme réagira mieux à l’entraînement. Votre sommeil sera d’une meilleure qualité et votre taux de stress baissera.
Cela dit, si vous avez un cycle menstruel de durée inférieure ou supérieure à 28 jours, vous pouvez, selon le cas, retrancher ou ajouter quelques jours du chiffre 28 pour identifier chaque phase. Et si vous avez plutôt un cycle irrégulier, prêtez attention aux variations de température de votre corps pour adapter vos entraînements à votre condition.